Les très nombreux séismes reflètent l’activité de la tectonique des plaques sans cesse en mouvement. Certains d’entre eux du fait de leur intensité, de la faible profondeur du foyer, de leur survenue en zone habitée sont destructeurs.
Catastrophe naturelle majorée par l’absence de prévention, les séismes atteignent les capacités locales de sureté, de secours et de soins, détruisent les infrastructures de distribution de fluides (eau, électricité) en eau et de transport (routes et ponts).
Cette catastrophe majeure impose le recours à des colonnes de secours provenant de zones indemnes (DICA et USAR, hôpitaux projetables…) mobilisant l’ensemble des organisations gouvernementales ou non, associatives, civiles ou militaires¹.
Les séismes sont prévisibles (zone sismique) non prédictibles (horaire et lieu) malgré des recherches scientifiques anciennes et renouvelées.
Le nombre de victimes est directement lié à l’effondrement des constructions induit par les ondes sismiques, mais est souvent aggravé par les phénomènes secondaires au séisme initial (incendies, glissements de terrain, rupture de barrage ou de digues, tsunami…) et par les conditions de vie péjoratives de survie de la population.
Un séisme ne se résume pas à une secousse unique mais est accompagné de répliques qui conduisent la population à ne pas intégrer les abris en dur.
Mécanismes :
Génération d’ondes sismiques à partir d’un point de rupture au sein de l’écorce terrestre, qui sont à l’origine de destructions, plus importantes proches de l’épicentre.
Evaluation :
Un séisme peut être mesuré par :
Sa magnitude, exprimée sur l’échelle logarithmique de Richter de 1 à 10, mesure l’énergie libérée par le séisme au niveau du foyer.
Son intensité, l’échelle EMS-98 (European Macroseismic Scale)2 mesure les dégâts subis avec douze degrés (de I à XII). Un séisme est destructeur à partir de VIII.
Tableau 1 : Conséquences sur les constructions.
Mortalité et morbidité :
Le nombre de victimes peut être considérable atteignant plusieurs dizaines voire centaines de milliers de morts, auxquels il faut ajouter blessés et impliqués.
Atteintes traumatiques : responsables de la majorité des morts immédiates par écrasement, ensevelissement, les lésions vont du syndrome d’écrasement des membres (crush syndrom), aux traumatismes crâniens et fractures simples ou multiples, aux coupures superficielles et aux hématomes bénins majoritaires. Peuvent se rencontrer également des brûlures, des intoxications aux fumées d’incendie, des noyades… dues aux phénomènes secondaires.
A l’avant, sur le chantier, les personnels médicaux engagés sont ceux des unités spécialisées de Sauvetage Déblaiement (SR) appelées USAR (Urban Search and Rescue), formées, équipées et entrainées à intervenir dans ce milieu actif et agressif3. Ces personnels médicalisent si besoin les dégagements, en sachant que 90% des personnes extraites vivantes de bâtiments effondrés sont secourues moins de 48 heures après le séisme.
Autres atteintes : L’arrêt des services de santé de base, lié aux dégâts causés aux établissements de soins, la destruction des réseaux d’eau, de l’assainissement, de l’approvisionnement énergétique, ainsi que les difficultés d’acheminement des produits de première nécessité par voie routière exposent la population au risque d’épidémies et de malnutrition, de décompensation d’affections préexistantes. Les facteurs météorologiques et sociaux pouvant aggraver la situation.
Dans les établissements de santé, la demande de soins médicaux d’urgence est maximale dans les 24 heures qui suivent le séisme, et la grande majorité des victimes est vue dans les trois jours.
Le traumatisme psychologique est présent chez toutes les personnes impliquées dans un séisme dévastateur.