Les catastrophes, d’origine naturelle ou technologique, ne sont pas directement responsables de la survenue d’une épidémie.
Les victimes, non infectées primitivement au moment de leur décès, ne sont généralement pas porteuses de maladie infectieuse susceptible de générer une épidémie.
A l’exception de certains agents pathogènes spécifiques (en particulier choléra, ébola, variole), la plupart des agents infectieux « classiques » présents au sein d’une dépouille ne survivent pas plus de 48 heures dans le milieu extérieur.
Une catastrophe conduit généralement à la destruction de nombreuses infrastructures notamment à visée sanitaire (réseaux d’assainissement et d’approvisionnement d’eau…).
Le regroupement des populations dans des conditions précaires, dans des camps mal équipés et surpeuplés, augmente considérablement le risque sanitaire.
Le risque sanitaire pour les populations est essentiellement lié à certains agents pathogènes spécifiques (choléra, ébola, variole…) présents dans les dépouilles, et en particulier dans leurs matières fécales, qui vont contaminer les sources d’eau.
Le risque sanitaire immédiat pour les populations se révèle faible sous réserve qu’elles ne touchent ni ne déplacent les dépouilles.
Parmi les différents risques infectieux lors d’une catastrophe, l’un des principaux est le choléra, infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae.
Les sauveteurs peuvent être exposés à un risque épidémique et doivent s’en prémunir¹ :
Les sauveteurs doivent veiller à un respect strict des règles d’hygiène individuelle et collective, et porter des EPI adaptés au risque considéré (gants, masques, tenue…).
La mise en place rapide de mesures prioritaires doit pouvoir réduire le risque d’épidémie :
rétablissement des structures sanitaires, en particulier réseaux d’eau et d’assainissement ;
mise en place de soins de santé « primaires » ;
vaccination de masse (rougeole, typhoïde…) ;
prévention de certaines maladies (paludisme, dengue…) ;
L’éducation des populations vis-à-vis du risque épidémique est essentielle et constitue la principale difficulté sur le plan sanitaire.
La gestion des dépouilles constitue un point-clé pour la prévention d’une épidémie², les rites funéraires peuvent contribuer à constituer un obstacle à leur gestion sécurisée :
Le traitement d’une épidémie de choléra fait appel à³ :
une réhydratation par sels de réhydratation orale (SRO) ;
une réhydratation parentérale avec antibiothérapie dans les formes sévères ;
une vaccination orale pour les populations vulnérables vivant dans des zones à haut risque.